Maxwell 114, black is beautiful

Parmi les tatoueurs invités à venir travailler chez les derniers trappeurs pour quelques jours, une semaine, certains font partie de la famille. En déplacement et dans le partage, cela correspond bien à Maxwell 114 dans son parcours de vie comme dans le tatouage.

Cette semaine il revenait de Thaïlande, où il participait à une convention, pour s’installer quelques jours à Paris et poser du « black is beautiful » sur des bras et des dos.

Né à Paris, sa rencontre avec le tatouage se fait à l’adolescence, dans le cou dès seize ans puis de façon très régulière, voire addictive, comme un besoin à chaque « coup de mou ». 

Au bout de trois, quatre ans il trouve sur sa route la boutique Tribal act qu’il se met à fréquenter au point d’y trouver un repère et d’y enchainer les tatouages.

Stef Dess, Seb Squareye, Gotch, Guy, Rafel Delalande, deviennent alors des sources d’inspiration et des guides dans sa pratique du tatouage.

Il en conserve le sentiment qu’avoir été guidé par des « anciens » lui aura évité des erreurs et permis d’avoir une approche plus éthique du tatouage à contrario d’une évolution récente de la profession dans laquelle il se reconnait peu. Il se sent jeune et vieux à la fois de par ses références.

Le déclenchement qui l’amène à tatouer se produit dix ans après sa découverte de tribal act, alors qu’il travaillait dans une pizzeria parisienne, il tatoue en une journée son patron, des amis de celui ci et se sent emballé et porté par ce moment.

Deux ans plus tard c’est un long voyage de cinq ans en Asie du sud-est et en Inde qui débute dans une recherche de découvertes et d inspiration plus que de tourisme. Il est déjà intéressé par le bouddhisme tibétain, le mysticisme, l’alchimie, l’ésotérisme, éléments très présents dans ce qu’il tatoue comme dans son attrait pour l’aspect rituel du tatouage. Ce voyage le conforte dans ces champs d’intérêts.

Il y est touché par la sincérité et la bienveillance des personnes rencontrées. Le soucis de « l’autre », sa prise en compte, ce sont des mots qui reviennent souvent dans sa bouche et qui correspondent bien à ce que dégage son regard attentif. Ses déplacements lors de ce périple en Asie sont financés en tatouant au fil du temps. Il y affine son trait et son identité.

Dans son travail, Maxwell s’est orienté rapidement vers le DOT, pour le plaisir méditatif qu’il procure et dans la recherche du plus en plus précis avec des points de plus en plus petits. Actuellement il se tourne vers de plus en plus de noir, l’aspect méditatif y est toujours présent mais par le biais du plus en plus grand. Une musique planante ou plus violente l’accompagne selon l’énergie à puiser.

Maxwell est reparti vers Perpignan, on le retrouvera bientôt à Morat (Suisse), Lyon, Paris où il tatoue chez des amis. Maxwell tatoue chez les trappeurs.

Pour suivre le travail et les déplacements de Maxwell 114 : www.blackisbeautiful114.com